*rq.txt* Aide à la relecture Pour obtenir des informations sur l'installation de ce fichier, tapez > :help add-local-help dans Vim. Pour Vim version 6.2. Dernière modification : 05 mar 2005 MANUEL du TRADUCTEUR VIM - par David Blanchet Outil de relecture *relecture* *relecteur* *rq.vim* Ce fichier précise le fonctionnement des outils utilisés pour la relecture de la traduction des manuels de Vim. 1. Introduction |rq-intro| 2. Installation du greffon |rq-installation| 3. Format du fichier de remarques |rq-format-fichier| 4. Format des remarques |rq-format-remarques| 5. Utilisation du greffon |rq-greffon| 6. Exemple |rq-exemple| ============================================================================== 1. Introduction *rq-intro* Cet outil a été mis en place pour formaliser le travail des relecteurs. Initialement conçu pour les relectures des fichiers traduits lors de la traduction française des manuels de Vim, il peut également convenir à d'autres travaux similaires. Pour que traducteur et relecteur passent le moins de temps possible à comprendre ce que l'autre a voulu signifier, un certain nombre de structures et de formalismes ont été mis en place. L'objectif de l'outil est de simplifier la tâche de relecture, tant du point de vue du relecteur, que de celui du traducteur qui reprend son fichier traduit. Pour cela, l'outil de relecture s'attache à 3 tâches principales : - La rédaction des remarques, en créant les champs et en les remplissant dans la mesure du possible (notamment le numéro de ligne et leur contenu) et en y mettant un peu d'ordre, voir |rq-format-remarques|. - La navigation dans les remarques, celle-ci pouvant se faire depuis le fichier relu ou depuis les remarques (un peu à l'image de Quickfix, en mettant à jour les positions des curseurs dans les différentes fenêtres), voir |rq-greffon|. - La prise en compte des remarques, en ajustant les décalages causés par la suppression ou l'ajout de caractères dans le fichier relu, ainsi que la rédaction de réponses/commentaires dans le fichier de remarques si débat il y a (et il y en a souvent !), voir |rq-greffon|. L'outil comprend un greffon permettant des traitements entre le fichiers en cours de relecture et un fichier contenant les remarques et les commentaires formulés par le relecteur. Un fichier de syntaxe permet la coloration du fichier de remarques. ============================================================================== 2. Installation du greffon *rq-installation* Voici les étapes nécessaires pour installer le greffon. Il s'agit d'un greffon de type de fichier (*.rq) : - Copiez le fichier "rq_greffon.vim" dans le répertoire approprié. Mettez-le par exemple dans le répertoire "~/.vim/ftplugin". Pour plus de détails sur l'emplacement des greffons de type de fichiers, voir |ftplugin-name|. - Copiez le fichier de coloration syntaxique "rq_syntaxe.vim" dans le répertoire "~/.vim/syntax" et renommez-le "rq.vim". - Copiez le fichier de coloration syntaxique "rq_indent.vim" dans le répertoire "~/.vim/indent" et renommez-le "rq.vim". - Ajoutez ces deux lignes dans votre vimrc et METTEZ-LES À JOUR avec vos informations personnelles : > let Rq_Auteur = "Votre Nom " let Rq_Initiales = "VosInitiales" < Par exemple : let Rq_Auteur = "David Blanchet " let Rq_Initiales = "DB" Si vous omettez cette étape, ces informations vous seront demandées à chaque ouverture de fichier de remarques. - Ajoutez ces quelques lignes dans votre ~/.vim/filetype.vim : > if has("autocmd") augroup filetypedetect au BufRead,BufNewfile *.rq? setf rq au BufNewfile *.rq? if exists("*CreerEntete")|call CreerEntete()|endif augroup END endif < Ce bloc permet de charger le greffon lors de l'édition ou de la création d'un fichier de remarques. Si c'est un nouveau fichier, l'en-tête est généré. Vous pouvez également (mais ce n'est pas obligatoire) ajouter un mappage pour simplifier la création des fichiers de remarques. Pour cela, ajoutez cette ligne dans votre vimrc : > nmap :split %.rq Remplacez par la touche qui vous convient. Ce mappage crée un fichier de remarques pour le tampon en cours d'édition. Si un fichier de remarques existe déjà dans le même répertoire, il est ouvert. ============================================================================== 3. Format du fichier de remarques *rq-format-fichier* La suite de ce manuel donne les interactions entre deux fichiers. Le premier est le fichier relu : c'est la production du traducteur à partir duquel le relecteur formule ses remarques. Le second est le fichier de remarques : il contient l'ensemble des remarques du relecteur à propos du fichier relu. Le fichier de remarques respecte un format particulier qui, d'une part, permet au greffon de fonctionner, et d'autre part fixe la forme des informations pour ceux qui le produisent et ceux qui vont le lire. Il comporte 2 types de contraintes. Le premier porte sur son nom et le deuxième sur son contenu. NOM DU FICHIER Le nom du fichier de remarques est construit à partir du nom du fichier relu, auquel est ajouté l'extension « .rq ». Ce qui donne, pour le fichier relu help.txt ~ le fichier de remarques help.txt.rq ~ Actuellement, le greffon utilise cette convention pour faire le lien entre le fichier relu et le fichier de remarques. CONTENU DU FICHIER Le fichier est constitué d'un en-tête puis d'une série de remarques. Cette section expose seulement l'en-tête du fichier. Pour le format des remarques, voir |rq-format-remarques|. L'en-tête contient différentes informations. Prenons l'exemple suivant (le fichier de remarques ne comporte pas de renfoncement particulier, si vous utilisez l'exemple ci-dessous, veillez à supprimer les tabulations au début de chaque ligne) : > # Traduction de la documentation de VIM. vim:tw=78:ts=8:ft=rq: # Remarques de relecture # Arthur # Dernière modification : 03 mar 2003 # Réponses PM # Paul # Dernière modification : 05 mar 2003 fichier : intro.txt ################################################ Voici quelques explications sur les différents éléments présents : - La ligne de mode permet à Vim de charger le greffon et le fichier de syntaxe correspondant. Les détails du greffon sont donnés dans |rq-greffon|. - Préciser l'auteur des dernières modifications ainsi que leur date permet au destinataire du fichier de savoir d'où les remarques proviennent et de consulter leur auteur le cas échéant ; de plus, cela permet de savoir où en est le fil d'une discussion dans le fichier de remarques. Le greffon permet la mise à jour de la dernière date de modification. Pour cela, le champ doit respecter cette orthographe (la casse est indifférente). La personne qui modifie le fichier est invitée à ajouter ces informations au fichier avant de le transmettre. Voir |rq-identite|. - Le fichier concerné par les remarques de relecture. Ce champ est nécessaire au bon fonctionnement du greffon. À la suite de cet en-tête se trouvent les remarques. ============================================================================== 4. Format des remarques *rq-format-remarques* Une remarque est repérée par le numéro de la ligne qu'elle concerne dans le fichier relu. Elle contient un commentaire du relecteur, la copie de la ligne concernée, une deuxième copie avec une proposition (ou illustration du propos de la remarque) par le relecteur. Une remarque peut éventuellement concerner plusieurs lignes. Toutes ces informations sont données dans des champs. Une remarque contient également un champ « Statut », indiquant si le traducteur l'a prise en compte ou non. Des champs « Réponse » peuvent être ajoutés si traducteur et relecteur ont besoin d'ajouter des commentaires (Par exemple la raison du rejet d'une remarque, ou un problème récurrent de traduction). Le champ « Statut » contient généralement : « fait », « rejeté » ou « en souffrance ». Voici à quoi ressemble une remarque : > Ligne : 12 Remarque : Coquille. -1. Intrduction |intro| +1. Introduction |intro| Statut : fait Réponse DB : On ne devrait jamais traduire passé une heure du matin. L'orthographe précise des différents champs est importante, car le greffon les génère et les utilise. La ligne incriminée est copiée 2 fois. La première copie est précédée d'un '-' et sert de ligne de contexte pour le lecteur. Elle ne doit pas être modifiée. La deuxième est précédée d'un '+'. Le relecteur peut (idéalement, doit) la modifier pour illustrer l'objet de la remarque. Pour l'agrément de lecture, la coloration syntaxique met en évidence les principaux éléments de la remarque. Pour le bon fonctionnement du greffon, comme pour le confort du lecteur, chaque remarque est séparée par une ligne vide. Pour que le traducteur qui reçoit les remarques du relecteur puisse les prendre simplement en compte, les remarques sont ordonnées selon leur numéro de ligne. ============================================================================== 5. Utilisation du greffon *rq-greffon* Le greffon permet d'automatiser la prise en compte des différentes contraintes évoquées dans les sections précédentes. Le greffon travaille avec le fichier relu et le fichier de remarques simultanément. Il tente d'offrir des fonctionnalités voisines de celles que |Quickfix| offre pour le code. Les différentes commandes supposent que les fichiers relu et de remarques sont tous les deux ouverts dans le même Vim et que chacun d'entre eux apparaît dans une fenêtre. GÉNÉRATION DES REMARQUES *rq-generer* Le greffon propose deux manières de générer des remarques. Depuis le fichier de remarques : ,R Génère un squelette de remarque vide sous le curseur. Cette commande n'est disponible que dans le fichier de remarques. Le curseur est amené après le champ « Remarque : » ; et Vim passe en mode Insertion. Depuis le fichier en cours de relecture : {Visuel},r ou [quant],r Génère un squelette de remarque depuis la ligne courante. Si [quant] est spécifié, utilise [quant] lignes à partir de la ligne courante. Si invoqué depuis une zone Visuel, utilise les lignes de cette zone. La remarque est insérée au "bon" endroit, c'est-à-dire après les remarques concernant des lignes précédentes et avant des remarques concernant des lignes ultérieures. Par exemple, pour générer une remarque sur les 2 lignes que vous êtes en train de lire, amenez-y le curseur et faites : > 2,r < Ce qui donne : > Ligne : 263-264 Remarque : -Par exemple, pour générer une remarque sur les 2 lignes que -vous êtes en train de lire, amenez-y le curseur et faites : +Par exemple, pour générer une remarque sur les 2 lignes que +vous êtes en train de lire, amenez-y le curseur et faites : Statut : < Le curseur est amené après le champ « Remarque : » ; et Vim passe en mode Insertion. Vous pouvez alors préciser l'objet de votre remarque et modifier les lignes précédées d'un '+'. NAVIGUER DANS LES REMARQUES *rq-naviguer* ,s Depuis le fichier de remarques : saute dans le fichier relu à la ligne de la remarque actuellement sous le curseur. Depuis le fichier relu : saute dans le fichier de remarques et amène le curseur au prochain champ « Statut ». Lors de la prise en compte des remarques, le fichier relu est modifié. Les corrections apportées entrainent parfois des lignes plus longues ou au contraire plus courtes. Pour que les commandes de navigation (",s" et les commandes suivantes) sautent à la bonne ligne, le greffon effectue une recherche en se basant sur les lignes de contexte de la remarque concernée. Les commandes suivantes mettent l'affichage à jour dans le fichier de remarques et dans le fichier relu. ,n Saute à l'emplacement de la remarque suivante. ,p Saute à l'emplacement de la remarque précédente. ,f Saute à la première remarque. ,l Saute à la dernière remarque. Les commandes suivantes sont similaires aux précédentes, mais elles n'opèrent que sur les remarques qui restent à traiter (c.-à-d. les remarques dont le statut est vide ou « en souffrance »). ,N Comme ",n", pour une remarque à traiter. ,P Comme ",p", pour une remarque à traiter. ,F Comme ",f", pour une remarque à traiter. ,L Comme ",l", pour une remarque à traiter. PRENDRE EN COMPTE UNE REMARQUE AUTOMATIQUEMENT *rq-remplacer* Certaines remarques demandent au traducteur de reprendre très attentivement une partie des différents éléments proposés par le relecteur. Cette prise en compte est manuelle et inévitablement réfléchie. En revanche, il arrive parfois que certaines remarques ne souffrent aucune discussion (par exemple les coquilles). Ces remarques ne nécessitent aucune réflexion particulière sinon assurer le minimum pour leur intégration au milieu du texte. Le greffon propose une commande pour reporter automatiquement la proposition du traducteur dans le fichier relu. Pour cela, utilisez la commande suivante : ,x Remplace les lignes du fichier relu par la proposition du relecteur. NOTE : Cette commande utilise la commande ",s" pour trouver les lignes à remplacer. Par conséquent, elle est capable de trouver les lignes même si le fichier a subi quelques modifications. Toutefois, des modifications trop importantes peuvent faire échouer la recherche. Dans ce cas, il vous faudra reporter les modifications à la main. L'efficacité de cette commande dépend beaucoup du soin apporté à la rédaction de la remarque. Si vous utilisez cette commande, assurez-vous toujours que le remplacement des lignes s'est bien déroulé comme prévu. Vérifiez également qu'elles s'intègrent avec fluidité (de format comme de style) au milieu des lignes qui les entourent. NOTE : L'aspect automatique bien plaisant de cette commande ne doit pas vous épargner une relecture consciencieuse de ce qui est écrit. J'insiste. COMMENTER LES REMARQUES *rq-commentaires* *rq-reponses* Les remarques peuvent être commentées par le traducteur ou par le relecteur. Pour ajouter un commentaire, utilisez la commande suivante : ,a Ajoute un commentaire à la fin de la remarque sur laquelle se trouve le curseur. Pour lire les derniers commentaires du correspondant, utilisez les commandes suivantes : ,j Saute au commentaire suivant du correspondant. ,k Saute au commentaire précédent du correspondant. Ces commandes prennent en compte l'enchaînement des commentaires du traducteur et du relecteur et ne sautent qu'aux commentaires nouvellement formulés. Par exemple, si un fichier de remarques a déjà fait plusieurs allers-retours entre le relecteur et le traducteur, la navigation dans les commentaires ne concernera que ceux qui ont été rédigés lors du dernier aller-retour. *rq-identite* Pour conserver de manière précise l'enchaînement des commentaires, chaque utilisateur doit préciser son adresse électronique (qui figurera dans l'en-tête du fichier de remarque) et ses initiales (qui figureront dans les réponses aux remarques). Le respect des instructions d'installation du greffon permet de personnaliser votre production une bonne fois pour toutes. Si ces informations ne sont pas précisées dans votre vimrc (voir |rq-installation|), elles seront demandées lors du chargement de chaque tampon. AUTRES COMMANDES *rq-statistiques* ,g Insère des statistiques concernant la prise en compte des remarques par le traducteur. Si des statistiques sont déjà présentes, elles sont mises à jour. *rq-nouveau* ,e Crée l'entête du fichier de remarques. Utile pour générer un nouveau fichier de remarques. Voici un exemple de marche à suivre : - Créer un nouveau fichier dont le nom se termine par ".rq", par exemple : > :e starting.txt.rq < - Préciser à Vim le type de fichier concerné : > :set ft=rq < Le greffon se plaint alors que l'entête du fichier n'est pas valide et suggère d'en créer un. - Générer l'entête avec la commande ,e. NOTE : la commande ne fonctionne que si le tampon courant a un nom se terminant par « .rq ». NOTE : le greffon refuse d'insérer un entête si le tampon n'est pas vide, pour assurer la cohérence des informations entre l'entête et le reste du fichier. NOTE : voir l'installation du greffon au sujet de la création du fichier de remarques |rq-installation|, en particulier la fin de la section. ,w Enregistre le fichier sans tenir compte des en-têtes. Cette commande permet d'enregistrer les données malgré un format erroné. Son utilisation régulière est déconseillée et devrait être réservée aux situations exceptionnelles, telles que la récupération de données ou le débogage. ============================================================================== 6. Exemple *rq-exemple* Voici un extrait du fichier "help.txt.rq", contenant des remarques issues de la relecture de la traduction du fichier "help.txt". # Traduction de la documentation de VIM. vim:tw=78:ts=8:ft=rq: # Remarques de relecture : # David Blanchet # Dernière modif : 02 fév 2003 # Réponses FV : # Fabien Vayssière # Dernière modification : 05 fév 2003 # Réponses DB : # David Blanchet # Dernière modification : 10 fév 2003 # Réponses bis FV : # Fabien Vayssière # Dernière modification : 02 mar 2003 # Réponses bis DB : # David Blanchet # Dernière modification : 11 mars 2003 fichier : help.txt ####################################################### [...] Ligne : 16 Remarque : mettre un verbe au lieu d'un nom - Double-clic gauche sur un marqueur entre deux |bars|. + Double-cliquer gauche sur un marqueur entre deux |bars|. Statut : fait Ligne : 22 Remarque : pertinence de la traduction (source : DHO, Dico Hachette-Oxford) - On peut également spécifier un contexte d'utilisation : + On peut également préciser un contexte d'utilisation : Statut : fait Ligne : 30 Remarque : la commande est 'vim' sans majuscule. Même remarque pour la version anglaise ! - argument de la commande Vim - :help -r + argument de la commande vim - :help -r Statut : rejeté Réponse FV : Effectivement, c'est quelque chose qui m'a fait sourciller au début. Mais bon, il faut se rendre compte que TOUTES les occurences (ou presque) de la chaîne « vim » dans la doc sont écrites ainsi : « Vim » (avec majuscule) -- nom de commande ou pas. Je ne fais que suivre cette usage. La confusion n'est d'ailleurs pas vraiment possible. Ligne : 43 Remarque : alternative perso de la traduction. -|tutor| Un cours d'entraînement de 30 minutes pour les débutants +|tutor| Un tutoriel de 30 minutes pour les débutants Statut : fait Réponse FV : C'était ma première intention. Et puis j'ai mené des recherches sans fin sur le terme « tutoriel », et pour savoir si oui ou non il était plus correct d'utiliser « didacticiel ». Mon dictionnaire est sur ce point à côté de la plaque, qui mentionne « logiciel à usage éducatif » pour « didacticiel ». Et rien pour « tutoriel ». Il semble que le meilleur usage soit « didacticiel » (après tout, « tutoriel » est un anglicisme). Un arbitrage sur ce dilemne ? Réponse DB : Mon vieux Larousse dit qu'un didacticiel est « un logiciel spécialement conçu pour l'enseignement assisté par ordinateur ». Mais, il date carrément. Avant d'avoir des "compagnons" dans tous les sens, certains logiciels Windows proposait effectivement des « didacticiels ». En ce qui concerne l'usage de la langue, « tutoriel » me paraît plus actuel et par conséquent plus parlant. Académiquement, « didacticiel » semble plus correct. J'ai tendance à préférer « tutoriel ». [...] vim:tw=78:ts=8:ft=help:norl: