*repeat.txt*    Pour Vim version 6.2.


		 MANUEL de RÉFÉRENCE VIM - par Bram Moolenaar


Répétition de commandes, scripts Vim et débogage	*repeating*

Consultez le chapitre 26 du Manuel de l'utilisateur pour une introduction sur
la répétition de commandes |usr_26.txt|.

1. Répétitions simples		|single-repeat|
2. Répétitions multiples	|multi-repeat|
3. Répétitions complexes	|complex-repeat|
4. Utiliser des scripts Vim	|using-scripts|
5. Déboguer des scripts		|debug-scripts|

==============================================================================
1. Répétitions simples					*single-repeat*

							*.*
.			Répète le dernier changement, avec [quant] comme
			nouveau quantificateur. Répète également une commande
			de copie si le drapeau 'y' est inclus dans
			'cpoptions'.

Les changements simples peuvent être répétés avec la commande ".". Si aucun
quantificateur n'est donné, celui du dernier changement est utilisé. Si vous
entrez un nouveau quantificateur, le dernier sera remplacé. Si le dernier
changement fait appel à un registre numéroté, le numéro de ce registre sera
incrémenté. Voir |redo-register| pour en avoir un exemple d'utilisation.
   NOTE : Lors de la répétition d'une commande qui utilise une sélection
Visuel, la même TAILLE de zone est utilisée, voir |visual-repeat|.

							*@:*
@:			Répète la dernière ligne de commande [quant] fois.
			{uniquement si compilé avec la fonctionnalité
			|+cmdline_hist|}

==============================================================================
2. Répétitions multiples				*multi-repeat*

						*:g* *:global* *E147* *E148*
:[plage]g[lobal]/{motif}/[cmd]
			Exécute la commande Ex [cmd] (défaut : ":p") sur les
			lignes de [plage]{motif} correspond.

:[plage]g[lobal]!/{motif}/[cmd]
			Exécute la commande Ex [cmd] (défaut : ":p") sur les
			lignes de [plage]{motif} ne correspond PAS.

							*:v* *:vglobal*
:[plage]v[global]/{motif}/[cmd]
			Comme ":g!".

Ces trois commandes fonctionnent en analysant d'abord les lignes de [plage]
pour marquer chaque ligne où le motif correspond (pour un motif englobant
plusieurs lignes, seule le début de la correspondance est prise en compte).
   Dans un second temps, la [cmd] est exécutée sur chaque ligne marquée avec
son numéro de ligne préfixé. Pour ":v" et ":g!", la commande est exécutée pour
chaque ligne non marquée. Si une ligne est supprimée, sa marque disparaît.
   La valeur par défaut pour [plage] est le tampon entier (1,$). Utilisez
CTRL-C pour interrompre la commande. Si un message d'erreur est émis pour une
ligne, la [cmd] avorte pour cette ligne et la commande ":global" se poursuit
sur la prochaine ligne marquée ou non.

Pour répéter une commande non-Ex, vous pouvez utiliser la commande
":normal" :
	:g/motif/normal {commandes}
Assurez-vous que {commandes} se termine par une commande entière, sans quoi
Vim attendra que vous tapiez la fin de la commande pour chaque correspondance.
L'écran ne sera pas rafraîchi et vous ne pourrez donc pas contrôler ce que
vous faites. Voir |:normal|.

Les commandes d'annulation/restauration annuleront/restaureront en une seule
fois une commande ":global" dans son ensemble. La marque de dernière position
sera positionnée une fois uniquement (avec "''", vous pouvez retourner à la
position du curseur avant la commande ":global").

La commande ":global" fixe à la fois le dernier motif de recherche utilisé et
le dernier motif de substitution utilisé (ce comportement est compatible Vi).
Cela rend possible de remplacer une chaîne globalement :
	:g/motif/s//MOTIF/g
Ceci remplace toutes les occurrences de "motif" par "MOTIF". La même chose
peut être faite avec :
	:%s/motif/MOTIF/g
Ce qui est plus court de deux caractères !

==============================================================================
3. Répétitions complexes				*complex-repeat*

							*q* *recording*
q{0-9a-zA-Z"}		Enregistre les caractères saisis dans le registre
			{0-9a-zA-Z"} (majuscules pour ajouter). La commande
			"q" est inactive lors de l'exécution d'un registre, et
			ne fonctionne pas à l'intérieur d'un mappage.
			{Vi : pas d'enregistrement}

q			Arrête un enregistrement. (NOTE technique : Le "q" qui
			arrête l'enregistrement n'est pas enregistré dans le
			registre, à moins qu'il ne résulte d'un mappage.)
			{Vi : pas d'enregistrement}

							*@*
@{0-9a-z".=*}		Exécute le contenu du registre {0-9a-z".=*} [quant]
			fois. NOTE : Les registres '%' (nom du fichier
			courant) et '#' (nom du fichier alternatif) ne peuvent
			pas être utilisés.
			Si vous tapez "@=", vous serez invité à entrer une
			expression. Le résultat de l'expression sera ensuite
			exécuté. Voir aussi |@:|.
			{Vi : uniquement pour les registres nommés}

							*@@*
@@			Répète la commande "@{0-9a-z":*}" précédente [quant]
			fois.

:[adr]*{0-9a-z".=}					*:@* *:star*
:[adr]@{0-9a-z".=*}	Exécute le contenu du registre {0-9a-z".=*} comme
			commande Ex. Place d'abord le curseur à la ligne [adr]
			(défaut : ligne courante). Lorsque la dernière ligne
			du registre ne contient pas un <CR>, elle sera ajoutée
			automatiquement si le drapeau 'e' est présent dans
			'cpoptions'.
			NOTE : La commande ":*" est reconnue uniquement
			lorsque le drapeau '*' est présent dans 'cpoptions'.
			Cela n'est pas le cas par défaut si 'nocompatible' est
			activé.
			Pour ":@=", la dernière expression utilisée sera
			réemployée. Le résultat de l'évaluation de
			l'expression sera exécuté comme commande Ex.
			Les mappages ne sont pas reconnus dans ces commandes.
			{Vi : uniquement dans certaines versions}
			Futur : Le registre sera exécuté pour chaque ligne
			dans la plage de l'adresse.

							*:@:*
:[adr]@:		Répète la dernière ligne de commande. Place d'abord le
			curseur à la ligne [adr] (défaut : ligne courante).
			{absent de Vi}

							*:@@*
:[adr]@@		Répète le ":@{0-9a-z"}" précédent. Place d'abord le
			curseur à la ligne [adr] (défaut : ligne courante).
			{Vi : uniquement dans certaines versions}

==============================================================================
4. Utiliser des scripts Vim				*using-scripts*

Pour écrire un script Vim, voir le chapitre 41 du Manuel de l'utilisateur
|usr_41.txt|.

					*:so* *:source* *load-vim-script*
:so[urce] {fichier}	Lit des commandes Ex depuis {fichier}. Ce sont des
			commandes qui débutent par ':'.

:so[urce]! {fichier}	Lit des commandes Vim depuis {fichier}. Ce sont des
			commandes qui sont exécutées en mode Normal, comme si
			vous les tapiez.
			Utilisé après |:global|, |:argdo|, |:windo|, |:bufdo|,
			dans une boucle ou si une autre commande suit,
			l'affichage ne sera pas mis à jour pendant l'exécution
			des commandes.
			{absent de Vi}

							*:ru* *:runtime*
:ru[ntime][!] {fichier} ...
			Lit des commandes Ex depuis {fichier} dans chaque
			répertoire donné par 'runtimepath'. Il n'y a pas
			d'erreur pour un fichier inexistant. Exemple :
				:runtime syntax/c.vim

			Il peut exister plusieurs arguments {fichier}, séparés
			par des espaces. Chaque fichier est recherché dans le
			premier répertoire dans 'runtimepath' d'abord, dans le
			deuxième ensuite, etc. Utilisez une contre-oblique
			pour inclure un espace dans {fichier} (mais il est
			préférable de ne pas utiliser d'espaces dans un nom de
			fichier, cela est souvent source de confusion).

			Si [!] est inclus, tous les fichiers trouvés seront
			sourcés ; sinon, seul le premier le sera.

			Si {fichier} contient des caractères d'englobement,
			ceux-ci seront étendus à tous les fichiers
			correspondants. Exemple :
				:runtime! plugin/*.vim
			C'est ce que Vim utilise pour charger les fichiers de
			greffons au démarrage. Cette commande
				:runtime plugin/*.vim
			sourcerait uniquement le premier fichier trouvé.

			Si 'verbose' vaut un ou plus, un message est émis si
			aucun fichier n'est trouvé.
			Si 'verbose' vaut deux ou plus, un message est émis à
			chaque fichier trouvé.
			{absent de Vi}

					*:scripte* *:scriptencoding* *E167*
:scripte[ncoding] [encodage]
			Spécifie l'encodage de caractères utilisé dans le
			script. Les lignes suivantes seront converties
			de [encodage] à la valeur de l'option 'encoding', si
			elle est différente. Exemples :
				:scriptencoding iso-8859-5
				:scriptencoding cp932

			Si [encodage] est vide, aucune conversion ne sera
			faite. Cela peut être utilisé pour limiter une
			conversion à une plage de lignes :
				:scriptencoding euc-jp
				... lignes à convertir ...
				:scriptencoding
				... lignes non converties ...

			Si la conversion n'est pas supportée par le système,
			elle n'est pas effectuée et il n'y aura pas de message
			d'erreur.

			N'utilisez pas "ucs-2" ou "ucs-4", les scripts ne
			peuvent pas être dans ces encodages (ils
			contiendraient des octets NUL).

			Si compilé sans la fonctionnalité |+multi_byte|, cette
			commande est ignorée.
			{absent de Vi}

						*:scrip* *:scriptnames*
:scrip[tnames]		Liste tous les noms des scripts sourcés, dans l'ordre
			où ils ont été sourcés. Le nombre est utilisé pour
			l'ID script |<SID>|.
			{absent de Vi} {uniquement si compilé avec la
			fonctionnalité |+eval|}

						*:fini* *:finish* *E168*
:fini[sh]		Arrête le sourcement d'un script. Peut être utilisé
			uniquement dans un fichier de script Vim. C'est un
			moyen rapide de sauter le reste du fichier.
			Si cette commande est utilisée après un |:try| mais
			avant le |:finally| correspondant (si présent), les
			commandes suivant le ":finally" jusqu'au |:endtry|
			correspondant sont exécutées en premier. Ce procédé
			s'applique à tous les ":try" imbriqués dans le script.
			Le ":endtry" le plus extérieur arrête alors le
			sourcement du script.
			{absent de Vi}

Toutes les commandes et séquences de commandes peuvent être répétées en les
plaçant dans un registre nommé, puis en l'exécutant. Il y a deux façons de
placer des commandes dans un registre :
- Utiliser la commande d'enregistrement "q". Vous tapez les commandes une
  première fois, et en même temps qu'elles sont exécutées, elles sont écrites
  dans un registre. C'est pratique car vous voyez ce que vous faites. En cas
  d'erreur, collez le registre dans le fichier, éditez la séquence de
  commandes et coupez-la dans le registre à nouveau. Vous pouvez poursuivre
  l'enregistrement en ajoutant dans le registre (utilisez une majuscule).
- Couper ou copier la séquence de commande dans le registre.

Les séquences de commandes les plus utilisées peuvent être associées à une
touche Fonction avec la commande ":map".

On peut également placer les commandes dans un fichier et les exécuter avec la
commande ":source!". Utile pour de longues séquences de commandes. Cela peut
être combiné avec la commande ":map!", pour associer des commandes complexes à
une touche Fonction.

La commande ":source" lit des commandes Ex depuis un fichier ligne par ligne.
Si une entrée clavier est nécessaire, vous devrez l'effectuer.
   La commande ":source!" lit depuis un fichier de script caractère par
caractère. Chaque caractère est interprété comme si vous veniez de le taper.

Exemple : si vous utilisez une commande ":!ls", vous obtenez une invite
Appuyez-sur-entrée |hit-enter|. Si vous sourcez un fichier contenant la ligne
"!ls" avec ":source", vous devrez donc saisir <Entree> vous-même. Mais si vous
sourcez un fichier contenant ":!ls" avec ":source!", les caractères suivants
dans ce fichier sont lus jusqu'à ce qu'un <CR> soit trouvé. Vous n'aurez pas à
saisir <CR> vous-même, à moins que ":!ls" ne soit la dernière ligne du
fichier.

Il est possible d'inclure des commandes ":source[!]" dans le fichier de
script, de telle sorte que vous pouvez gérer une arborescence de fichiers
sourcés. La commande ":source" peut être appelée aussi profondément que le
nombre de fichiers qui peuvent être ouverts en même temps (15 environ). La
commande ":source!" peut être appelée jusqu'à 15 niveaux de profondeur.

Vous pouvez utilisez la chaîne "<sfile>" (littéralement, sans touche spéciale)
à l'intérieur du fichier sourcé aux endroits où un nom de fichier est attendu.
Elle sera remplacée par le nom du fichier sourcé. Par exemple, s'il y a un
fichier "autre.vimrc" dans le même répertoire que votre fichier ".vimrc", vous
pouvez le sourcez depuis votre fichier ".vimrc" avec cette commande :
	:source <sfile>:h/autre.vimrc

Dans les fichiers de script, les codes de touches dépendants du terminal sont
représentés par des codes sur deux caractères indépendants du terminal. Cela
signifie qu'ils pourront être utilisés de la même manière par différents types
de terminaux. Le premier caractère d'un code de touche est 0x80 ou 128,
affiché à l'écran par "~@" ; le second peut être trouvé dans la liste
|key-notation|. N'importe lequel de ces codes peut également être entré avec
la commande CTRL-V suivie par les trois chiffres de la valeur décimale du
code. Cela ne fonctionne PAS pour les codes termcap <t_xx>, qui ne peuvent
être utilisés que dans les mappages.

						*:source_crnl* *W15*
MS-DOS, Win32 et OS/2 : les fichiers lus avec ":source" ont normalement des
<EOL> en <CR><NL>. Ceux-ci fonctionnent toujours. Si vous utilisez un fichier
avec des <EOL> en <NL> (un fichier créé sous Unix, par exemple), cela sera
supporté si 'fileformats' n'est pas vide et que la première ligne du fichier
ne se termine pas par un <CR>. Cela échouera donc si la première première
ligne contient quelque chose comme ":map <F1> :help^M", où "^M" est un <CR>.
Si la première ligne se termine par un <CR> mais pas les suivantes, vous
obtiendrez un message d'erreur, car vous perdrez le <CR> de la première ligne.

Macintosh : les fichiers lus avec ":source" ont normalement des <EOL> en <CR>.
Ceux-ci fonctionnent toujours. Si vous utilisez un fichier avec des <EOL> en
<NL> (un fichier créé sous Unix, par exemple), cela sera supporté si
'fileformats' n'est pas vide et que la première ligne du fichier ne se termine
pas par un <CR>. Faites attention à ne pas utiliser de fichiers avec des
coupures de lignes en <NL> qui auraient un <CR> dans la première ligne.

Autres systèmes : Vim suppose que les fichiers sourcés ont normalement des
<EOL> en <NL>. Ceux-ci fonctionnent toujours. Si vous utilisez un fichier avec
des <EOL> en <CR><NL> (un fichier créé sous MS-DOS, par exemple), toutes les
lignes incluront un <CR> final. Cela peut poser des problèmes pour certaines
commandes (les mappages, p. ex.). Il n'y a pas de détection automatique des
<EOL>, car il est courant de débuter un fichier par une ligne qui définit un
mappage se terminant par un <CR>, ce qui fausserait une détection.

						*line-continuation*
Les lignes longues dans un fichier de script de commandes Ex sourcé avec
":source" peuvent être coupées si l'on appose un symbole de continuation de
ligne '\' (contre-oblique) au début de la ligne suivante. Il peut y avoir des
espaces blancs avant ce symbole, ils sont ignorés.

Par exemple, les lignes
	:set comments=sr:/*,mb:*,el:*/,
		     \://,
		     \b:#,
		     \:%,
		     \n:>,
		     \fb:-
sont interprétées comme si elles avaient été données en une seule ligne :
	:set comments=sr:/*,mb:*,el:*/,://,b:#,:%,n:>,fb:-

Tous les espaces blancs en début de ligne précédant une contre-oblique sont
ignorés. NOTE : Ce blanc surnuméraire précédant la contre-oblique ne peut
néanmoins pas être inséré librement ; son insertion ou non dépend de la
position où une commande a été coupée.

Il existe un problème avec les commandes ":append" et ":insert" :
	:1append
	\blabla
	.
La contre-oblique est interprétée comme un symbole de continuation de ligne,
ce qui équivaut à la commande :
	:1appendblabla
	.
Pour éviter cela, ajoutez le drapeau 'C' à l'option 'cpoptions' :
	:set cpo+=C
	:1append
	\blabla
	.
	:set cpo-=C

NOTE : Lorsque les commandes sont à l'intérieur d'une fonction, vous devez
ajouter le drapeau 'C' lors de la définition de la fonction, il ne sera pas
pris en compte lors de l'exécution.
	:set cpo+=C
	:function Zorglub()
	:1append
	\blabla
	.
	:endfunction
	:set cpo-=C

Remarque :  La plupart des programmes utilisent une contre-oblique en fin
	    de ligne pour marquer une continuation de ligne. Ce comportement
	    n'est pas compatible Vi. Par exemple, pour ce mappage Vi :
		    :map xx  blabla\
	    C'est pourquoi c'est le placement inhabituel de la contre-oblique
	    en début de ligne qui est utilisé.

==============================================================================
5. Déboguer des scripts					*debug-scripts*

En plus des messages explicites que vous pouvez ajouter à vos scripts pour
suivre leur exécution, Vim met à votre disposition un mode débogage. Cela vous
permet de parcourir un fichier sourcé ou une fonction utilisateur et d'y
placer des points d'arrêts.

NOTE : Le mode débogage est loin d'être parfait. Le débogage aura des effets
de bord sur le fonctionnement de Vim. Vous ne pouvez pas l'utiliser pour tous
les débogages. Par exemple, l'écran est altéré par l'affichage des messages
de débogage. {Vi n'a pas de mode débogage}

En sus du mode débogage, vous pouvez aussi modifier la valeur de l'option
'verbose' : plus ce nombre est grand, plus vous obtiendrez de messages
d'informations sur ce que Vim est en train de faire.


LANCER LE MODE DÉBOGAGE					*debug-mode*

Pour entrer en mode débogage, utilisez une de ces méthodes :

1. Lancer Vim avec l'argument |-D| :
	vim -D fichier.txt
  Le débogage débutera dès que le premier fichier vimrc sera sourcé. C'est
   utile pour suivre ce qui ce passe au démarrage de Vim. Cela aura cependant
   pour effet de bord de faire fixer le mode du terminal avant la fin des
   initialisations, avec des résultats imprévisibles.
   Pour une version uniquement IHM graphique (Windows, Macintosh), le débogage
   débutera dès que la fenêtre IHM graphique sera ouverte. Pour que cela
   survienne plus tôt, ajoutez une une commande ":gui" dans votre fichier
   vimrc.
							*:debug*
2. Lancer une commande précédée de ":debug". Le débogage s'effectuera
   uniquement lors de l'exécution de la commande. C'est utile pour déboguer un
   script particulier ou une fonction utilisateur ; également pour des scripts
   et fonctions appelés par des autocommandes. Exemple :
	:debug edit test.txt.gz

3. Placer un point d'arrêt dans un fichier sourcé ou une fonction utilisateur.
   Vous pouvez faire cela depuis le shell :
	vim -c "breakadd file */explorer.vim" .
  Cela lancera Vim et l'arrêtera à la première ligne du script
   "explorer.vim". Des points d'arrêts peuvent également être placés si l'on
   est en mode débogage.

En mode débogage, toute commande est affichée avant d'être exécutée. Les
lignes de commentaires, les lignes vides et les lignes qui ne sont pas
exécutées sont sautées. Lorsqu'une ligne contient deux commandes séparées par
'|', chaque commande sera affichée séparément.


MODE DÉBOGAGE

En mode débogage, les commandes Ex usuelles peuvent être utilisées. Par
exemple, pour obtenir la valeur d'une variable :
	echo idx
À l'intérieur d'une fonction utilisateur, cela affichera la valeur de la
variable locale "idx". Préfixez "g:" pour obtenir la valeur d'une variable
globale :
	echo g:idx
Toutes les commandes sont exécutées dans le contexte de la fonction ou du
script courant. Vous pouvez aussi fixer des options (par exemple, fixer ou
désactiver l'option 'verbose' vous permet de contrôler ce qui se passe, mais
vous voudrez certainement la fixer juste avant l'exécution des lignes par
lesquelles vous êtes intéressé) :
	:set verbose=20

Les commandes qui nécessitent la mise à jour de l'écran devraient être
évitées, car leurs effets ne seront pas visibles avant que vous n'ayez quitté
le mode débogage. Par exemple
	:help
n'apportera pas beaucoup d'aide...

Il existe un historique de ligne de commande spécifique pour le mode débogage.

Le numéro de ligne d'une fonction est relatif au début de la fonction. Si
vous avez du mal à calculer votre position, éditez le fichier qui définit la
fonction dans un autre Vim, recherchez le début de la fonction et tapez "99j"
(en remplaçant 99 par le numéro de ligne convenant).

En outre, ces commandes peuvent être utilisées :
							*>cont*
	cont	    Continue l'exécution jusqu'à ce que le point d'arrêt
		    suivant soit atteint.
							*>quit*
	quit	    Arrête l'exécution. C'est identique à CTRL-C, certaines
		    tâches pourront continuer de s'exécuter (tout n'est pas
		    stoppé). S'arrête toujours au point d'arrêt suivant.
							*>next*
	next	    Exécute la commande et revient en mode débogage
		    lorsqu'elle est finie. N'entre pas dans les fonctions
		    utilisateur appelées et les fichiers sourcés.
							*>step*
	step	    Exécute la commande et revient en mode débogage pour la
		    commande suivante. Entre dans les fonctions utilisateur
		    appelées et les fichiers sourcés.
							*>interrupt*
	interrupt   C'est identique à CTRL-C, mais contrairement à ">quit"
		    fait revenir en mode débogage pour la prochaine commande
		    exécutée. Utile pour tester |:finally| et |:catch| sur des
		    exceptions d'interruption.
							*>finish*
	finish	    Quitte la fonction utilisateur ou le script courant et
		    revient en mode débogage pour la commande après celle qui
		    l'a sourcé ou appelé.

À propos de ces commandes additionnelles en mode débogage :
- Il n'y a pas de complètement sur la ligne de commande.
- Vous pouvez les abréger jusqu'à un seul caractère : "c", "n", "s" et "f".
- La saisie de <CR> répétera la commande précédente. Si vous faites une autre
  commande, cela n'aura pas lieu (ce que vous souhaitez répéter n'étant pas
  clair).
- Si vous voulez utiliser la commande Ex du même nom, préfixez un
  deux-points : ":cont", ":next", ":finish" (ou leurs abréviations).


DÉFINIR DES POINT D'ARRÊTS
						*:breaka* *:breakadd*
:breaka[dd] func [nol] {nom}
		Place un point d'arrêt dans une fonction. Exemple :
			:breakadd func Explore
		Ne teste pas la validité du nom de la fonction, ainsi le point
		d'arrêt peut être placé avant que la fonction ne soit définie.

:breaka[dd] file [nol] {nom}
		Place un point d'arrêt dans un fichier sourcé. Exemple :
			:breakadd file 43 .vimrc

L'argument optionnel [nol] désigne le numéro de ligne du point d'arrêt. Vim
s'arrêtera sur ou après cette ligne. Si omis, la ligne 1 est utilisée.

{nom} est un motif correspondant au nom de la fonction ou du fichier. Le motif
est identique à celui utilisé avec les autocommandes. Il doit exister une
correspondance entière (comme si le motif débutait par "^" et se finissait par
"$"). Un "*" correspond à n'importe quelle séquence de caractères.
'ignorecase' n'est pas pris en compte, mais "\c" peut être utilisé dans le
motif pour le rendre insensible à la casse |/\c|. N'incluez pas les
parenthèses "()" dans le nom de la fonction !

Pour les fichiers sourcés, la correspondance porte sur le nom de fichier
complet. Exemples :
	:breakadd file explorer
ne correspond à rien, car le chemin est manquant.
	:breakadd file *explorer.vim
correspond à ".../plugin/explorer.vim" et ".../plugin/iexplorer.vim".
	:breakadd file */explorer.vim
correspond à ".../plugin/explorer.vim" uniquement.

Pour les fonctions, la correspondance porte sur le nom tel qu'il est affiché
par la sortie de la commande ":functiun". Pour les fonctions locales, cela
signifie que quelque chose comme "<SNR>99_" est préfixé.


SUPPRIMER DES POINT D'ARRÊTS
						*:breakd* *:breakdel* *E161*
:breakd[el] {no}
		Supprime le point d'arrêt {no}. Utilisez |:breaklist| pour
		connaître le numéro de tous les points d'arrêts.

:breakd[el] func [nol] {nom}
		Supprime un point d'arrêt dans une fonction.

:breakd[el] file [nol] {nom}
		Supprime un point d'arrêt dans un fichier sourcé.

Si [nol] est omis, le premier point d'arrêt dans la fonction ou le fichier est
supprimé.

Le {nom} doit être exactement le même que celui entré avec la commande
":breakadd". "explorer", "*explorer.vim" et "*explorer*" sont différents.


LISTER LES POINT D'ARRÊTS
						*:breakl* *:breaklist*
:breakl[ist]	Liste tous les points d'arrêts.


DIVERS
						*:debugg* *:debuggreedy*
:debugg[reedy]	Lit les commandes du mode débogage depuis le flux d'entrée
		normal, au lieu de les obtenir directement de l'utilisateur.
		Utile uniquement pour les scripts de test. Exemple :
			echo 'q^Mq' | vim -e -s -c debuggreedy -c 'breakadd file script.vim' -S script.vim

:0debugg[reedy]	Annule ":debuggreedy" : obtient les commandes du mode débogage
		directement de l'utilisateur, toute saisie précédente est
		ignorée.

 vim:tw=78:ts=8:ft=help:norl: